Ce 18 septembre 2025 à Cotonou, l’ANCB, le REFELA-Bénin (Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique – Bénin) et l’AIMF ont organisé une rencontre décisive, réunissant responsables de partis politiques et leaders locaux. L’objectif ? Susciter des engagements concrets pour une représentation féminine d’au moins 30 % sur les listes électorales des prochaines communales de 2026, ainsi que dans les instances dirigeantes des partis… et passer à l’action à travers un projet pilote à Covè et Bonou.
Un objectif ambitieux : 30 % de femmes sur les listes électorales
La rencontre, organisée par l’Association Nationale des Communes du Bénin, le Réseau des Femmes Elues Locales du Bénin et l’AIMF, a réuni le 18 septembre les présidents et responsables communaux des quatre principaux partis politiques du Bénin.
L’enjeu de cet événement était clair : obtenir l’engagement des partis politiques et des leaders locaux pour une représentation féminine d’au moins 30 % sur les listes de candidatures aux prochaines élections communales de 2026, ainsi que dans les instances dirigeantes des partis.
Les femmes représentent en effet moins de 5% des conseillers communaux au Bénin et leur accès aux postes de maire, d’adjointe ou de cheffe d’arrondissement reste marginal. Cette initiative s’inscrit dont dans une volonté de briser les barrières culturelles, sociales et structurelles qui limitent encore aujourd’hui la participation des femmes à la vie politique locale.
Engagements forts et signature d’un Mémorandum
Les discussions ont porté sur les obstacles persistants à l’inclusion politique des femmes, mais aussi sur les bonnes pratiques internationales et les leviers d’action concrets que peuvent mobiliser les partis et les leaders communautaires. Les participants ont souligné l’importance de :
- Sensibiliser les communautés sur le rôle clé des femmes dans la gouvernance locale.
- Former et accompagner les femmes candidates pour renforcer leurs compétences en leadership et en gestion publique.
- Instaurer des quotas internes au sein des partis pour garantir une représentation équilibrée.
À l’issue des échanges, un mémorandum d’engagement a été signé par les responsables des partis politiques présents, marquant une étape symbolique et politique forte. Ce document formalise leur volonté d’intégrer davantage de femmes dans leurs rangs et de soutenir activement leur candidature aux prochaines élections en se donnant pour ambition :
- le positionnement d’au moins 30% de femmes candidates titulaires dans les 546 circonscriptions ;
- la reconduction des conseillères sortantes qui le souhaitent ;
- l’élection d’au moins 30% de femmes aux postes de responsabilités locales ;
- et des réformes futures du code électoral pour inscrire durablement ce quota.
A plus long terme, il s’agit bien d’ancrer durablement l’égalité des genres dans les pratiques politiques locales. En impliquant à la fois les partis politiques et les leaders communautaires, le projet mise sur une approche globale pour créer un environnement favorable à l’émergence de femmes leaders.
Un projet concret avec les communes de Bonou et Covè pour une gouvernance locale plus inclusive
Au-delà de cette rencontre, le projet il s’agira de déployer des actions concrètes pour une meilleure inclusion politique des femmes.
C’est tout l’objet du projet « Les jeunes filles et femmes au service de la gouvernance politique dans les communes de Bonou et Covè », mis en oeuvre par l’ANCB et le REFELA-Bénin avec les communes cibles. Ce projet a été lancé officiellement le 19 septembre 2025 à Covè par le Président de l’ANCB, la Présidente du REFELA-Bénin et le Maire de Covè, en présence de 40 leaders communautaires, traditionnels et religieux. Il est appuyé par l’AIMF et la Ville de Genève dans le cadre de l’Initiative Egalité Femmes-Hommes.
Ce projet prévoit notamment :
- La formation de 40 jeunes filles et femmes des communes de Bonou et Covè sur les outils de planification locale et le militantisme politique.
- La création d’un réseau de femmes élites en devenir, pour renforcer leur visibilité et leur influence.
L’initiative portée par l’ANCB, le REFELA-Bénin et l’AIMF, envoie ainsi un signal fort : la participation des femmes à la gouvernance locale n’est plus une option, mais un levier une nécessité pour une démocratie plus représentative et équitable et pour un développement local juste et dynamique. Il est temps de passer à l’action !


