Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée : le Maroc appuiera 14 partenariats entre les autorités locales marocaines et leurs homologues d’Afrique de l’Ouest et centrale

Cette coopération vise à faire bénéficier les Collectivités Territoriales Africaines de l’expertise de leurs consœurs marocaines dans les domaines liés au renforcement des capacités des managers territoriaux, la mise à niveau urbaine, la réalisation d’études de faisabilité…

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NOUAKCHOTT
Conférence internationale des villes du Grand Maghreb sur le Marketing Territorial

Plus de 100 Maires et représentants des villes du Grand Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) et de leurs réseaux se retrouvent à Nouakchott du 5 au 7 février  2018 autour de la thématique du marketing territorial. Cette rencontre, qui contribue à renforcer la coopération sous-régionale entre les autorités locales et donc la diplomatie des villes, est appuyée par l’Union européenne et l’AIMF dans le cadre de leur Partenariat stratégique. Associé à cette réunion pour faire valoir sa perception de ces enjeux, le Réseau des Femmes Leaders du Maghreb se réunira à cette occasion, sous la présidence de Mme Cyrine Ben Mlouka.

 

Le Marketing territorial regroupe l’ensemble des techniques marketing qui visent à travailler et communiquer sur les qualités d’un territoire afin d’en favoriser l’attractivité, condition réputée du développement économique en cette époque de grande mobilité. Mais au-delà des techniques, il s’agit surtout d’un effort collectif de valorisation et d’adaptation des territoires afin de produire un récit partagé du territoire, de définir un projet susceptible d’attirer des activités économiques, culturelles, touristiques… C’est donc une question éminemment politique.

Le Grand Maghreb est un espace aux potentialités économiques importantes, qui porte une richesse historique et une vitalité religieuse qui impactent fortement son image. Cet espace et le dialogue inter ou intrareligieux qui l’anime peut-il être un atout pour une ville en tant que facteur d’équilibre de ce territoire ? Est-il partie intégrante du marketing territorial ?

C’est sur ces questions que se pencheront les participants à la rencontre qui s’ouvre le 5 février en présence de :

  • Mme Maty Mint HAMADY, Présidente de la Communauté Urbaine de Nouakchott,
  • M. Taieb BACCOUCHE, Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe,
  • S. Exc. M. Ahmedou OULD ABDALLAH, Ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation,
  • S. Exc Mme Naha MOUKNASS, Ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme,
  • S. Exc. Mme Khadijetou MBARECK VALL, Ministre déléguée auprès du Ministre des Affaires étrangères aux affaires maghrébines, africaines et des mauritaniens de l’étranger,
  • M. Hans Christian BEAUMOND, Chef de la Coopération à la délégation de l’Union européenne,
  • Mme Cyrine BEN MLOUKA, Présidente du Réseau des Femmes Leaders du Maghreb.

 

 

Médina de Tunis – Amener les jeunes en rupture sociale vers des activités de développement local

En 2015, l’AIMF s’est engagée pour la mise en œuvre d’un programme pilote de lutte contre la consommation de drogues par les jeunes tunisiens. Après une étude qui a permis d’avoir une connaissance approfondie de la population cible, une seconde phase a été lancée en 2017 qui fait de l’éducation et de l’appropriation du patrimoine de la Médina le moyen de tisser du lien et d’amener les jeunes en rupture vers des activités de développement local.

 

Phase 1 – Enquête de terrain

En 2015-2016 l’AIMF a financé, avec l’Association de Sauvegarde de la Médina (ASM), les ministères tunisiens de l’Éducation et de la Santé, la ville de Luxembourg, ONU Sida et le Croissant Rouge tunisien, une étude très détaillée sur les jeunes de la Médina afin de mieux connaître et de mieux comprendre cette population.

La Médina a été choisie en raison de son rayonnement national et international mais surtout en raison du nombre de ses établissements d’éducation qui s’y trouvent.
Cette enquête a permis un très grand nombre de croisements afin d’avoir une connaissance aussi fine que possible de cette population à risques.

Plusieurs facteurs négatifs ressortent de l’étude : la faible fréquentation des Maisons de la jeunesse ou de la culture, le très peu d’intérêt à la lecture de la presse et son information politique ou sociale, une vie de jeunes qui s’organise entre la rue et les cafés. Plus du quart sont des victimes de violences, notamment en famille (filles) et plus du tiers reconnaissent être à l’origine de violences sur autrui. Plus du quart des jeunes concernés par la drogue en ignorent les risques. Tous reconnaissent que leur information, si information il y a, est tirée du Net. Plus de 60 % de cette population vit cette dérive comme une nouvelle expérience. Plus de 50 % de ces jeunes considèrent que leur avenir est dans l’émigration.

L’analyse des résultats de l’enquête a permis d’identifier l’appropriation de la Médina comme un axe fort pour accompagner la jeunesse qui fréquente les écoles de la Médina et lutter contre la consommation de drogues.

 

Phase 2 – Un espace pour libérer les attentes tout en contribuant aux activités locales

La phase 2 de ce projet, débutée en 2017, permettra d’offrir à cette jeunesse un cadre, un espace, où elle pourra libérer ses attentes tout en contribuant aux activités locales. Elle est financée avec l’appui du Ministère français de l’Education Nationale.

En effet, le pari du programme est que la lutte contre le désœuvrement hors du temps scolaire ou contre l’absentéisme scolaire, passe par l’engagement associatif pour la promotion des arts de la rue et l’animation touristique, en fin de journée, ce moment où la Médina perd de son attractivité et se vide.

Il sera proposé à ces jeunes citadins une alternative axée sur des activités d’apprentissage qui les aideront à canaliser leur potentiel tout en renouant les liens, souvent distendus, avec leur propre quartier.

Le projet est élaboré en partenariat avec les autorités locales (le Ministère de l’Éducation nationale notamment), des institutions œuvrant pour l’enfance (telles que l’UNICEF) et des représentants du milieu associatif dont Dar el Harka ou « Maison du Mouvement », un espace de cotravail animé par le Collectif Association Créative.

Les ateliers créés auront pour vocation de faire découvrir à ces jeunes citadins l’histoire de leur propre quartier, la Médina de Tunis, et de la restituer à leur tour sous différentes formes (écrite, graphique, auditive) par la publication, notamment, d’un journal et l’animation d’une émission en ligne, propre à chaque établissement. 
Ces lycéens seront, dans un premier temps, assistés par des experts dans leur démarche de documentation et d’investigation. Des formations, qui se tiendront en fin de semaine au siège de l’Association de Sauvegarde de la Médina, leur seront dispensées. Toutes ces informations seront compilées en fin de projet par chaque lycée sous forme d’une publication dite Journal de la Médina.

Près de 4000 jeunes élèves, collégiens et lycéens bénéficieront de cette initiative.

CASABLANCA – Eau et assainissement de 25 villages

Mené de 2011 à 2014 dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain, le programme soutenu par Casablanca, l’AIMF et ses partenaires a ciblé l’alimentation en eau et l’assainissement du quartier de Laharaouiyine Nord. La plus-value de la démarche réside dans l’accompagnement spécifique apporté aux populations tout au long du programme, ainsi que du partenariat public-privé dont il a fait l’objet.

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