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A Québec, la biométhanisation des déchets passera aussi par les particuliers

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Après plus de 10 ans de gestation, la Ville de Québec a lancé la collecte des déchets alimentaires. 86 000 tonnes de résidus recueillis chaque année doivent servir à nourrir les estomacs mécaniques de son centre de biométhanisation, un des plus imposants en Amérique du Nord, dont la réalisation se chiffre à 210 millions de dollars.

La distribution du matériel de collecte se poursuivra graduellement jusqu’à couvrir l’ensemble du territoire de Québec, en plus des villes périphériques de Saint-Augustin et de l’Ancienne-Lorette, à l’horizon d’avril 2023. La ville a élaboré un mode de collecte adapté à sa réalité. 62 % du bâti résidentiel comporte plus deux logements.

Les ambitions de la ville de Québec

La ville ambitionne de :

  • produire 10,2 millions de mètres cubes de gaz naturel par année grâce à son centre de biométhanisation,
  • éponger une partie des 150 millions de dollars investis dans l’aventure par une entente d’achat d’une durée de 20 ans avec Énergir,
  • réduire de 40 %, voire de 50 %, la production de déchets de sa population,
  • diminuer considérablement l’utilisation de son incinérateur, un important générateur de pollution dans la capitale nationale,
  • valoriser 73 000 tonnes annuellement du digestat, fertilisant issu du processus de biométhanisation,

« À l’heure où chaque geste compte pour faire face aux changements climatiques, je pense que chaque citoyen a, ici, tous les leviers pour diminuer ce que nous envoyons à l’incinérateur », déclare Bruno Marchand.

Les différentes étapes de collecte
  • Étape 1 : Chaque ménage aura gratuitement son propre bac blanc, conçu pour accueillir les sacs de plastique mauves destinés aux déchets alimentaires. La consigne de tri se veut la plus simple possible pour la population. « Tout ce qui se mange et tout ce qui est une partie de ce qui se mange, ça se met dans le sac mauve », résume la conseillère municipale responsable de la gestion résiduelle, Marie-Josée Asselin.
  • Étape 2 : Une fois remplis, ces sacs rejoindront les autres déchets dans la poubelle. Les camions ramasseront les résidus alimentaires en même temps que les autres ordures. Bruno Marchand, Maire de Québec souligne que « La méthode, va permettre d’éviter l’ajout de 50 voyages de camion par jour. Donc, nous évitons la production de 3150 tonnes de gaz à effet de serre par année ».
  • Étape 3 : Les sacs aboutiront au centre de biométhanisation, le plus important du genre au Québec, capable de traiter 86 000 tonnes de résidus alimentaires par année et 96 000 tonnes de matières en provenance de l’usine des traitements des eaux usées. La réussite du centre de biométhanisation dépendra de la participation citoyenne, tient à rappeler la conseillère Marie-Josée Asselin, avant de conclure par un appel à la mobilisation générale. « À vos sacs et à vos bacs, citoyens ! »
  • Étape 4 : Une machine baptisée le « tiger » par Carl Desharnais, directeur des services de projets industriels et de la valorisation à la Ville de Québec, aura ensuite la tâche de trier les indésirables qui se trouvent parmi les déchets alimentaires.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, fait cette mise en garde. « Nous sommes dans une mise en service qui va durer six mois. Il va y avoir des défis, il va y avoir des enjeux, ce ne sera pas parfait, et j’assume complètement, a-t-il indiqué. Nous préférons l’imperfection au néant ».

 

 

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