Au Sommet de l’Avenir organisé les 22 et 23 septembre par les Nations Unies, les autorités locales et régionales et leurs réseaux sont venues porter haut leur engagement pour l’Agenda mondial du développement, mais aussi leur plaidoyer pour un multilatéralisme plus inclusif, qui donne aux autorités locales une voix et une place à la hauteur de leur rôle. Une séquence couronnée par l’adoption du Pacte pour l’Avenir, qui reconnaît formellement les autorités locales et régionales comme partenaires clé pour l’atteinte et la localisation des ODD.
Alors que plusieurs Maires francophones étaient présents à New York à cette occasion, l’AIMF s’est par ailleurs attachée à renforcer les synergies francophones pour faire avancer les positions des villes et renforcer le dialogue multi-niveaux.
Agenda 2030 pour le développement : les autorités locales et régionales restent engagées pour localiser les ODD !
On estime que 65% des cibles des 17 Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU ne pourront être atteintes que grâce à l’implication des collectivités territoriales. A peine plus de 5 ans avant les échéances de l’Agenda 2030, les autorités locales et régionales restent engagées et déterminées pour atteindre ces objectifs.
Un dialogue à ce sujet est d’ailleurs engagé depuis plusieurs mois avec le Secrétaire général des Nations Unies, SEM Antonio Guterres, qui a souhaité réunir un Groupe consultatif des autorités locales constitué notamment de 15 Maires du monde entier, dont 4 membres du Bureau de l’AIMF (Montréal, Nouakchott, Paris et Rabat). A la veille du Sommet de l’Avenir, les autorités locales et régionales mobilisées dans ce groupe ont présenté au Secrétaire général les conclusions et livrables de leurs travaux.
L’Assemblée mondiale des autorités locales et régionales, organisée le 19 septembre dans le cadre de la Global Task Force of local and regional governments, a par ailleurs permis de poursuivre les échanges multiniveaux concernant le rôle des autorités locales pour la localisation des ODD, et leurs attentes pour faire jouer à plein leur potentiel d’action.
Adoptée à cette occasion, la Déclaration des réseaux mondiaux d’autorités locales et régionales au Sommet de l’Avenir a appelé à un engagement plus systémique des autorités locales et régionales au sein des systèmes de l’ONU afin de renforcer la capacité collective du système multilatéral à relever les défis mondiaux.
Pour des synergies renforcées en Francophonie
Riche de la la diversité des acteurs qui la composent (Etats et gouvernements, élus locaux, parlementaires, universitaires…), la Francophonie institutionnelle est un levier majeur pour renforcer le dialogue multi-niveaux, développer les synergies d’action et construire un multilatéralisme plus inclusif. C’est fort de cette conviction que le Secrétariat permanent de l’AIMF a organisé, avec l’appui de la Représentation permanente de l’Organisation Internationale de la Francophonie, un dialogue de haut niveau entre Maires et Ambassadeurs francophones auprès des Nations Unies.
La rencontre organisée le 21 septembre 2024 à New York a rassemblé les Maires de Montréal, Nouakchott, Paris et Rabat, toutes les 4 membres du Groupe consultatif des autorités locales auprès du Secrétaire général des Nations Unies, et le Groupe des Ambassadeurs Francophones auprès des Nations Unies. SEM l’Ambassadeur de République Démocratique du Congo, Président du Groupe des Ambassadeurs Francophones, ainsi que SEM les Ambassadeurs de la Burundi, du Canada, de Roumanie, le Délégué général du Québec et les représentants d’Andorre, de la France et du Maroc, participaient à cette rencontre.
Au cœur des échanges : le plaidoyer des autorités locales pour un multilatéralisme plus inclusif et le renforcement des coopérations francophones au service de l’Agenda 2030, et tout particulièrement les enjeux du climat, du numérique et du multilinguisme.
Le rôle des autorités locales et régionale reconnu dans le Pacte pour l’Avenir
Les 22 et 23 septembre 2024, la balle était entre les mains des 193 Etats membres des Nations Unies, réunis pour le Sommet de l’Avenir avec pour ambition de réinventer le système multilatéral et de réaffirmer leur engagement pour la solidarité et l’Agenda mondial.
Adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies, le Pacte pour l’Avenir a officiellement reconnu la nécessité d’impliquer les autorités locales et régionales pour apporter des réponses aux défis communs.
Il demande également au Secrétaire général de l’ONU de proposer des recommandations sur la manière dont l’engagement avec les autorités locales et régionales pourrait faire progresser l’Agenda 2030, en particulier la localisation des ODD.