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TUNIS
La ville francophone numérique

Centré sur les enjeux de la transition numérique des villes, le Congrès 2020 de l’AIMF s’est tenu à Tunis et en ligne les 9 et 10 décembre. 130 délégations de Maires et de partenaires internationaux venant de 33 pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe, ont participé aux débats sous un format qui a couplé présentiel et distanciel.

Après une année marquée par les crises, cet événement est un symbole de la détermination des Maires à renforcer la solidarité et le dialogue des cultures à partir des territoires. Les séances solennelles d’ouverture du Colloque et de l’Assemblée générale ont été marquées par la présence du Chef du Gouvernement tunisien, SEM Hichem MECHICHI, de la Présidente de l’AIMF, la Maire de Paris Mme Anne HIDALGO, de la Maire de Tunis Mme Souad ABDERRAHIM, du Secrétaire d’Etat français chargé de la Francophonie M. Jean-Baptiste LEMOYNE, du Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe M. Taïeb BACCOUCHE, du Directeur général de Devco / Commission européenne M. Koen DOENS, du représentant de la Secrétaire générale de la Francophonie Mme Louise MUSHIKIWABO.

Protocole d'entente avec l'UMA, Femmes francophones 2020, décisions du Bureau : les points à retenir

Le Bureau de l’association réuni le 9 décembre a adopté un programme d’appui aux villes pour la réalisation de projets de développement urbain. Il s’est prononcé sur l’attribution de plus d’1 million d’euros de subventions pour 14 projets qui permettront d’améliorer l’accès à la culture et à l’éducation, à l’eau et à l’assainissement, aux services de santé, mais aussi de dynamiser l’entrepreneuriat. Ces subventions de l’AIMF joueront un rôle d’amorce pour constituer des partenariats financiers d’un montant supérieur à 8 millions d’euros. Le Bureau a également examiné l’avancement des programmes de coopération menés par l’AIMF pour l’appui à la gouvernance locale, sur cofinancement de l’Union européenne.

 

L’Assemblée générale réunie le 10 décembre a procédé à l’élection pour 2 ans du Bureau de l’association qui sera présidé par Mme Anne Hidalgo, Maire de Paris. La Maire de Tunis, Mme Souad Abderrahim, a été élue Vice-Présidente et les Maires de Cotonou, Douala, Nice et Saint-Denis de la Réunion font leur entrée au Bureau. L’Assemblée générale a également validé le lieux des deux prochaines rencontres du réseau : Bureau à Bordeaux en mars 2021 sur le thème de l’économie circulaire, et Assemblée générale à Kigali en juillet 2021.

 

 

Par ailleurs M. Taïeb Baccouche, Secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe et la Présidente de l’AIMF Mme Anne Hidalgo ont signé un Protocole d’entente pour renforcer la coopération entre les deux organisations.

 

Enfin le Prix AIMF de la Femme Francophone a été décerné cette année à deux citoyennes engagées pour le numérique : Marie du Chastel, curatrice du festival KIKK de Namur et créatrice du projet AfriKIKK, et Aude Nyadanu, créatrice du projet Lowpital, organisant des hackathons pour faire émerger des solutions innovantes en matière de santé.

Villes et numérique : comment tenir les promesses de l'innovation ?

En quelques courtes décennies, la révolution numérique a bouleversé le monde et débordé toutes les prévisions. Mais malgré la force des transformations qu’il porte déjà en termes sociaux, culturels, économiques, le numérique n’a pas encore donné la pleine mesure de ses possibilités pour aider les villes à mettre en œuvre des stratégies de développement et une consolidation de la citoyenneté. 

Les crises mondiales que nous sommes en train de traverser, climatiques, sanitaires, sociales, économiques, donnent peut-être l’occasion de mobiliser le numérique au service des villes pour leur donner des possibilités d’agir, plus efficacement et plus humainement.

A l’issue d’une phase préparatoire menée à travers des ateliers en visio-conférence (voir ci-dessous), le Colloque tenu à Tunis le 9 décembre sur Villes et numérique a permis de rendre compte des travaux et de dégager des pistes d’action. Une Résolution des Maires francophones à l’attention du Sommet des Chefs d’Etat sur le numérique a été adoptée.

SEANCE D’OUVERTURE

VILLE, NUMERIQUE &
SERVICES ESSENTIELS

VILLES, INNOVATION ET ENJEUX NUMERIQUES

#1 – Résoudre la crise urbaine du logement par l’innovation
Thématique animée par la Ville de Bordeaux
📃 Recommandations – Atelier Numérique et logement

📅 Atelier préparatoire – 12 novembre / 11:00 – 13:00 (GMT+1)

La crise du logement, notamment en Afrique, tient à la fois au manque de logements neufs de qualité et au mauvais état des logements existants. Cette situation s’aggrave chaque année car la demande augmente plus vite que l’offre, du seul fait de l’immigration massive vers les villes. Cela se traduit par un surpeuplement des logements existants, par l’augmentation du nombre de sans-abris et par le développement de l’habitat informel. La constitution d’un parc de logements sociaux a longtemps été considérée comme la solution la plus efficace pour sortir de cette situation. Cette politique interventionniste n’a pas été suffisante en raison d’un manque de financement et d’une accessibilité limitée pour les classes populaires qui en ont le plus besoin.

De nombreux logements sont de mauvaise qualité, avec des mauvais raccordements à l’électricité et à l’eau potable. Grace à l’innovation, le logement peut devenir une solution en matière économique, sanitaire et environnementale.
Aujourd’hui, il ressort que des initiatives doivent venir en complément de ces politiques publiques insuffisantes, et l’innovation peut contribuer à résoudre la crise du logement en améliorant l’accès au capital, en réduisant les coûts de construction et en fluidifiant le marché de l’achat-vente-location.

Face aux difficultés, il existe des solutions innovantes qui pourraient participer à une amélioration de la situation. Par exemple, la mise en place d’un cadastre sécurisé améliore la fiabilité des titres de propriété et évite les mauvaises surprises.
Les capitaux étrangers qui pourraient revenir devront être orientés vers le financement de construction de maisons à bas coûts plutôt que vers le secteur hôtelier qui ne profite pas vraiment aux locaux. De ce point de vue, on ne peut que se féliciter de voir l’Agence Française de Développement (AFD) lever des fonds pour LAPO, la première banque « alternative » du continent qui fournit des micro-crédits hypothécaires aux africains. Parallèlement, l’épargne locale peut être mobilisée grâce au Crowdfunding immobilier. Ce nouveau canal de financement devrait notamment séduire les membres de la diaspora africaine qui peuvent désormais investir directement et en toute transparence dans des projets immobiliers de leur pays d’origine.

La solution viendra aussi de l’innovation et notamment de la standardisation qui se traduira par la production à grande échelle de logements identiques. Cette nouvelle façon de produire doit permettre une baisse significative des délais et des coûts de construction. Ainsi, le promoteur ivoirien La Sicogi envisage de créer une unité industrielle de matériaux et une autre de préfabrication de logements. Les entreprises françaises comme LAFARGE, en partenariat avec l’AFD, essayent également de développer des procédés de construction moins coûteux. La problématique environnementale doit aussi être prise en compte avec la construction de maisons à partir de matériaux locaux tels que de la terre et de la paille mélangées. Dans le même temps, il s’agit de rénover les bâtiments existants pour qu’ils soient moins gourmands en énergie. L’organisation TERRA technologies qui rénove des maisons à Dakar depuis 2009 afin de réduire leur consommation énergétique. Certaines deviennent même autosuffisantes grâce à l’installation de panneaux solaires dont les rendements sont évidemment excellents en Afrique.

Enfin, il faut aller contre les lourdeurs administratives qui font obstacles à la fluidité du marché notamment dans la gestion locative qui représente souvent une charge pour le propriétaire

#2 – Ville, éducation et innovation
Thématique animée par la Ville de Rabat
📃 Recommandations – Atelier Education

[19.11.20] – Atelier 2

[28.10.20] – Atelier 1


En période de confinement, l’éducation représente un deuxième objet majeur d’application des nouvelles technologies. À l’origine, l’approche était centrée sur les outils : radio ou télédiffusion de programmes éducatifs en Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal. Les premières mobilisations de technologies pour diffuser la culture peuvent être datées des années 1960. Puis les outils se sont perfectionnés et sont devenus de plus riches et interactifs grâce à l’utilisation plus massive de logiciels et cédéroms éducatifs dans les écoles dans les années 1990, d’ordinateurs individuels et de connexions au réseau internet à partir des années 2000.

Actuellement, l’approche est centrée sur le contenu et les usages via l’utilisation d’Internet et de la téléphonie mobile : universités en ligne, campus numériques, plateformes numériques de cours en accès libre (MOOC, massive open online course), petites plateformes portables d’accès à Internet (BluPoint) permettant un accès gratuit du contenu en Bluetooth ou Wifi sur des téléphones portables ou appareils compatibles (tablettes, liseuses) dont le prix et la consommation d’énergie diminuent.

La tendance est également à une hybridation des dispositifs pédagogiques pour l’éducation de base, la formation continue ou l’apprentissage (radios éducatives, accès à Internet et téléphonie mobile). L’impact des TIC est considérable dans la formation et le renforcement de la société civile, et plus généralement en matière de liberté d’expression. Dans les médias en ligne, les forums et les réseaux sociaux existent des espaces entièrement ouverts et échappant très largement au contrôle des pouvoirs en place. A Namur, afin de répondre à la fermeture des écoles du fait du COVID, la plupart des enseignants et enseignantes a développé une panoplie de solutions, mêlant recours à la technologie et initiatives humaines pour garder le lien avec les élèves, proposer des travaux et des activités destinés à maintenir l’éducation des enfants. Les outils ont facilité la gestion du travail à domicile et permis les échanges, malgré la séparation physique, entre les élèves, leurs parents et leurs enseignants.

Il faut pouvoir mobiliser le numérique d’une part en période de crise pour permettre une continuité de l’enseignement auprès des jeunes et des étudiants, d’autre part dans des temps moins difficiles, pour accroître les contenus et faciliter les accès.

Pour les municipalités, l’enjeu est majeur : elles ont à veiller à la bonne mobilisation des outils, à leurs capacités à accompagner les enseignants (et non à les remplacer), à leur accessibilité de sorte à réduire les fractures numériques, entre générations et entre classes sociales.

#3 – Villes, numérique, agriculture et alimentation
📅 Atelier préparatoire – Jeudi 26 novembre 2020 / 15:00-17:00 (GMT+1)
📃 Recommandations – Atelier Agriculture et alimentation

Pour soutenir et accélérer les réponses à la croissance démographique, à l’urbanisation, aux changements de régime alimentaire, au changement climatique et aux crises humanitaires prolongées, un nouvel ensemble de solutions innovantes s’impose d’urgence.

Les technologies et les services numériques sont appelés à jouer un rôle central dans la réalisation des objectifs en matière de réduction de la pauvreté, de sécurité alimentaire et de nutrition. De jeunes entrepreneurs des villes africaines vont vers les zones rurales, développant des solutions ingénieuses à certains des problèmes les plus pressants.

Les solutions numériques peuvent intervenir à de nombreuses phases de la production, de la transformation et de la distribution des ressources agricoles. Elles peuvent éclairer les décisions au niveau de la production, sur l’optimisation de la chaîne de valeur, sur les méthodes de stockage, et aider ainsi les agriculteurs à améliorer leur production, puis à prévenir le gaspillage et la perte lors de la récolte et après la récolte.

Comment libérer le potentiel encore mal exploité d’une agriculture vivrière pour contribuer à éradiquer la faim et améliorer l’essor et la prospérité des petits exploitants  ? Les innovations peuvent-elles servir de catalyseur à la transformation de l’agriculture et résoudre les innombrables difficultés que rencontrent actuellement les agriculteurs africains  ?

Les technologies s’appuient sur des innovations numériques pour permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs rendements, d’être plus résilients face au changement climatique, de se rapprocher des marchés et, en dernier ressort, d’accroître leurs revenus grâce à une baisse du coût et des quantités des intrants, une hausse de la production et une augmentation de la valeur de leurs produits. Le fait de pouvoir réduire les coûts de transaction grâce au développement rapide de la téléphonie mobile et de l’accès à internet mais aussi des paiements en ligne, change la donne. Les technologies numériques peuvent par ailleurs permettre de surmonter les obstacles linguistiques et ceux liés à l’illettrisme. Les contenus peuvent être présentés via une vidéo ou des images traduites dans les langues locales, en s’appuyant sur les outils de reconnaissance d’image et d’intelligence artificielle.

La numérisation de l’agriculture et de la chaîne de valeur alimentaire n’ira pas sans difficultés. Il faudra prendre garde à ne pas creuser davantage la fracture numérique entre les économies et entre les secteurs, et entre ceux qui ne disposent pas des mêmes capacités d’adaptation face aux nouvelles technologies. Il est nécessaire de créer des conditions minimales pour assurer l’utilisation des technologies, à savoir : la disponibilité, la connectivité, le faible coût, l’alphabétisation et l’éducation numérique dans les écoles. Sans oublier les facteurs qui facilitent l’adoption des technologies : l’utilisation d’internet, des téléphones portables et des réseaux sociaux, les compétences en informatique et une culture de l’entrepreneuriat agricole et de l’innovation (mise en valeur des talents, programmes éclairs et hackathons, incubateurs, et programmes accélérateurs).
Les villes auront un rôle à jouer dans cette révolution. Et tout particulièrement les villes petites et moyennes car elles jouent un rôle important dans l’interface urbain-rural en pleine évolution. Les petits entrepreneurs y sont nombreux et dynamiques et comptent parmi les principaux porteurs des activités marchandes et de service. Leur présence est indispensable tant pour entretenir des espaces cultivés écologiquement et économiquement vitaux autour et dans les villes, que pour renforcer l’intégration de leurs territoires dans les circuits marchands. Cependant, les systèmes relationnels demeurent asymétriques. Si les petits producteurs semblent être centraux dans les activités de desserte des zones rurales, en réalité, ils sont très concurrencés dans la collecte et les débouchés des productions agricoles par les coopératives paysannes et les intermédiaires des grandes villes. À travers eux, c’est donc le rôle des villes secondaires dans les systèmes d’intégration spatiale et économique qui est en jeu.

#4 – Ville, santé et numérique
Thématique animée par Toulouse
📃 Recommandations – Atelier ville, santé et numérique

📅 Atelier préparatoire – 10 novembre 2020 / 10:30 – 12:30 (GMT+1)

Mettre le numérique au service de la santé permet des avancées significatives parce qu’elle permet d’améliorer le travail de prévention et de dépistage mais aussi parce qu’elle peut faciliter l’accès aux soins et le suivi des traitements.

En permettant une communication affranchie des distances, la technologie réduit les coûts, pallie le manque de personnel ou d’infrastructures sanitaires et permet de soigner jusqu’aux populations isolées ou vivant dans des zones reculées. Par exemple, le développement de kits d’examen portables couplés à la prise de photographies de haute qualité avec des téléphones portables et leur transmission à des spécialistes permettent à des médecins de procéder à des diagnostics à distance pour des traitements plus précoces. Cette initiative a été menée pour dépister la fièvre Ebola au Rwanda et au Nigeria, avec succès. La surveillance en temps réel a permis de contenir l’épidémie.

Au Rwanda, des drones sont utilisés pour parachuter des poches de sang dans des zones difficiles d’accès. Ailleurs, ce sont des kits de diagnostic qui ont pu être livrés à des communautés à faibles revenus pour lutter contre la malaria. Ces services sont à la fois efficaces et relativement peu coûteux. Mais il faut une coordination des initiatives et une centralisation des résultats, par les villes.

La technologie permet ensuite de collecter et d’analyser des données, issues des appels mobiles anonymisés, de l’activité des antennes relais de téléphonie mobile ou de la surveillance par des drones, pour détecter des épidémies – via la géolocalisation des appels aux services d’assistance –, suivre la propagation de maladies par le biais de la cartographie – suivi des déplacements de populations – et ainsi mieux cibler la distribution de médicaments. Les services municipaux en charge de la santé peuvent aussi organiser et mettre à disposition les informations sur les services de santé disponibles, publics et privés, sous forme de liste à jour, de cartes géoréférencées, de liens pour contacter les services en temps réel.
Mais les municipalités ont aussi un rôle politique à jouer. Alors que la méfiance vis-à-vis des technologies monte en raison de leur possibilité de contrôle des individus, quelques règles éthiques simples, défendues et démontrées par les villes pour respecter le droit des individus permettraient de mieux mobiliser les données collectives dans la lutte contre les maladies et dans les campagnes de soin.

Toute équipe municipale peut donc prendre des initiatives qui peuvent faciliter le développement de la santé numérique : d’une part en soutenant des start-up, en organisant la coopération entre les villes et même entre leurs hôpitaux ; d’autre part en permettant un climat de confiance, en devenant garante des libertés individuelles et de l’utilité humaine (non marchande ?) des données qui sont échangées. , surtout si elle compte un médecin dans ses rangs, peut, par ses initiatives, faciliter le développement de la santé numérique en soutenant des startups ou de la coopération entre hôpitaux situés dans des villes jumelées.  

 

#5 – Le lien entre villes et start-ups : agir avec les innovateurs pour la transformation durable de la cité
📃 Recommandations – Atelier Villes et Stats-ups

📅 Atelier préparatoire – 3 décembre 2020 / 10:00-12:00 (GMT+1)

La crise sanitaire a placé au premier plan les enjeux liés à l’essor du numérique. En effet, en devenant le moyen d’accès quasi-exclusif à de nombreuses activités du quotidien, le numérique s’est imposé encore davantage.

Les start-ups sont au cœur de l’innovation dans le domaine des technologies numériques. Partout, elles innovent en identifiant des besoins et en proposant des solutions numériques. Celles-ci ont trait à tous les domaines, l’agriculture, la santé, l’éducation, l’urbanisme…

Accompagner les start-ups permet ainsi le développement d’un écosystème qui mobilise le numérique au service des besoins des citoyens. De plus, un écosystème de start-up contribue au développement de l’économie et de l’emploi, là où il se trouve. De fait, les start-ups apportent beaucoup aux villes où elles se trouvent. Les villes ont donc intérêt à les aider à déployer leurs solutions.

Réciproquement, les start-ups du numérique bénéficient grandement d’un accompagnement par les villes. Elles ont besoin de soutien financier et matériel que les villes peuvent leur apporter en plus d’un écosystème favorable et d’une échelle sur laquelle se focaliser au commencement.

 

#6 – Valorisation, gestion et protection des données numériques urbaines
📃 Recommandations – Atelier données numériques 

Les technologies numériques posent la question de la gestion des données. En effet, elles génèrent des données numériques qui sont la matière première des solutions déployées dans le cadre de la smart city. Ainsi, pour les collectivités, les données deviennent un enjeu majeur.

Exploiter ses données demande (1) de se rendre compte que l’on en a (2) de se demander ce que l’on veut en faire et (3) de déterminer comment faire : comment protéger les données personnelles ? comment emporter l’adhésion des usagers ? comment anticiper sur les enjeux techniques pour permettre l’inclusivité ?

Ces questions, les maires vont se les poser lorsqu’ils vont engager une démarche de smart city, lorsqu’ils vont être sollicités par des entreprises, ou lorsqu’ils vont partager vouloir partager leurs données avec leur écosystème de start-ups.

#7 – Gouvernance des plateformes numériques de mobilité et de logement
📃 Recommandations – Plateformes numériques

Les plateformes numériques jouent un rôle de plus en plus important dans la fabrique de la ville. Pourtant, dans la plupart des pays, elles échappent au contrôle et à la régulation des autorités publiques en charge des villes.

Nombreux sont les exemples de plateformes ayant un très fort succès commercial. Elles répondent à une demande mais soulèvent des enjeux pour les collectivités. Ainsi, AirBnb permet l’accroissement du tourisme, mais au prix d’une augmentation des prix du foncier en centre-ville. Waze offre un service performant d’optimisation du trajet aux conducteurs qui l’utilisent mais ne prend pas en compte les plans d’urbanisme élaborés par les services de la ville. Les trottinettes en free-flotting développent les possibilités de mobilité alternatives à la voiture mais occupent les trottoirs de l’espace public sans payer le stationnement.

Aujourd’hui, faute de données accessibles sur leur activité, ces plateformes échappent aux différents leviers de régulation qui permettraient d’inscrire leurs actions dans le cadre des priorités locales.

La régulation de ces plateformes passe d’abord par la connaissance de leur activité, de leur modèle business et de leur maillage territorial. Ensuite, le choix d’un mode de régulation correspond à un arbitrage entre ce qu’elles apportent et les externalités négatives qu’elles engendrent. Pour ce faire, une évolution des cadres juridiques et une articulation des cadres locaux et nationaux est souvent nécessaire.

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