Le sommet Urban20 appelle les dirigeant.e.s du G20 à investir dans une relance verte, équitable et locale, en favorisant l’inclusion sociale et la prospérité, en renforçant la prestation de services publics locaux et en accélérant l’action climatique.
« Dans un contexte de mondialisation où, à l’internationalisation, fait écho un repli sur soi, les maires jouent un rôle de plus en plus important dans l’articulation des différentes échelles de décision et assurent une passerelle entre le local, le national et l’international. »
La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), capitale de Madagascar, compte environ 2,3 millions d’habitants, dont plus de 500 000 femmes en âge de procréer. Malgré une prévalence contraceptive relativement haute pour les femmes en union, ce taux est faible pour les jeunes filles qui sont en moyenne près de 50% à avoir démarré leur vie reproductive à l’âge de 18 ans.
Partant de ce constat, la Commune Urbaine d’Antananarivo fournit des services de planification familiale aux populations dans ses centres de santé et développe des campagnes grand public d’information et d’accès aux soins. C’est pour soutenir sa politique municipale de promotion de la planification familiale qu’elle s’est engagée dans un projet de 2 ans avec l’appui de l’AIMF et de la Mairie de Paris. Il permettra d’augmenter la demande et de renforcer son offre de service, en particulier en direction des jeunes et dans les quartiers populaires.
Le leadership local, un rouage essentiel des politiques de planification familiale
Pour la Commune Urbaine d’Antananarivo, la promotion du planning familial fait partie intégrante de sa stratégie de lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration des conditions de vie des ménages et leur autonomisation. Ainsi, l’intégralité des centres de santé qu’elle gère incluent la PF dans leurs activités et assurent la disponibilité des produits. La planification familiale est présente à chaque événement socio-sanitaire organisé. Néanmoins, outre l’insuffisance des ressources humaines, des enjeux majeurs subsistent en matière de fréquentation des centres existants et d’atteinte des jeunes, qui affichent des taux de contraception très inférieurs aux couples en union.
Dans la mise en œuvre de cette politiques, la CUA intervient en lien avec les grandes orientations définies par le Ministère de la Santé et pour la réalisation du Plan d’action national budgétisé PF 2016-2020 de Madagascar.
Objectifs du projet
Sensibiliser et mobiliser les acteurs urbains sur la planification familiale et de la santé sexuelle et reproductive : interventions communautaires dans les quartiers et en direction des jeunes ; campagnes de communication grand public ; événements socio-culturels et sportifs promouvant la planification familiale.
Amélioration de l’offre de services rendus par la CUA : renforcement de capacités des prestataires de soins, leaders locaux et agents communautaires. ; aménagement d’espaces dédiés à la planification familiale au sein de 4 centres de santé ; mise en œuvre d’un service de planification familiale mobile dans les quartiers.
Chiffres clés
80 prestataires de services, animateurs et membres d’Organisations de la Société Civile formés 3 000 nouvelles utilisatrices de services de PF sur le territoire 60 000 personnes sensibilisées
Durée du projet : 2 ans (2019-2021) Budget : 180 825 €
Maîtrise d’ouvrage : Commune Urbaine d’Antananarivo. Assistance à maîtrise d’ouvrage et financière : AIMF Partenaires techniques et financiers : Fondation Bill & Melinda Gates, Mairie de Paris, avec l’expertise technique du mouvement français pour le planning familial.
Depuis 2016, l’appui de l’AIMF a permis à l’Association des Villes et Communes de l’Océan Indien (AVCOI) de relancer sa dynamique et d’entreprendre des démarches pour être officiellement reconnue par la Communauté de l’Océan Indien (COI) et les Etats qui la composent. Particulièrement marqués par les défis communs que leur impose le milieu insulaire, les Maires des villes des Comores, de l’Ile de la Réunion, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte et des Seychelles ont souhaité axer leur coopération les enjeux d’un développement économique durable.
La Cité de Port-Louis, particulièrement riche en patrimoine culturel et historique, a engagé une politique de protection et valorisation de ses bâtiments, monuments et sites. Construit en 1822 et classé au patrimoine national, le Théâtre est un des monuments plus emblématiques et importants de la ville.
Ciblé sur les quartiers populaires de Mahajanga, en particulier la zone dense et inondable du vallon Meitzinger, ce projet met en œuvre une forte composante d’accès à l’assainissement, à domicile et via les infrastructures publiques. Il renforce également significativement la gestion des déchets liquides, en développant la filière GBV.
Partenaires : SIAAP, Gescod, AESN, AIMF
Budget : 1,4 M€
La ville de Toamasina, poumon économique de Madagascar, rencontre des besoins très importants en termes d’assainissement. Suite à une première coopération entre la ville et Saint Etienne sur ce thème, l’AIMF appuie une nouvelle phase ambitieuse du partenariat, axée en particulier sur une dimension innovante de développement économique avec l’ouverture d’une pépinière d’entreprises de l’assainissement.
Problématique et contexte
La commune urbaine de Toamasina, deuxième ville et premier port de Madagascar, compte plus de 300 000 habitants. Le secteur de l’assainissement y est actuellement embryonnaire : les installations d’assainissement sont très peu nombreuses et les déchets ne sont pas collectés. Les résidus des activités humaines sont déposés à même le sol et contribuent à la dégradation de la nappe. Il n’existe pas, à Toamasina, de réseau d’assainissement collectif, et seulement quelques administrations et hôtels disposent de fosses septiques.
Un programme d’assainissement de proximité a été mené entre 2012 et 2014 à travers la coopération décentralisée entre Toamasina et la ville de Saint Etienne. Suite à l’évaluation de ce programme, une nouvelle phase, plus ambitieuse, est engagée. Au-delà d’un programme innovant d’assainissement avec démarche de valorisation des déchets, elle cible le développement de l’entrepreneuriat local sur les questions d’assainissement.
Réalisations
Création d’une pépinière d’entreprises sur l’assainissement Cette pépinière a pour objectif de soutenir les activités génératrices de revenus et d’accompagner la création d’entreprises dans le secteur de l’assainissement. A la suite d’un concours, 3 entreprises ont été sélectionnées pour être accompagnée : une entreprises de lombricompostage, une entreprise de recyclage des plastiques en briques, et une entreprise de recyclage sur les marchés.
– Construction d’installation sanitaires et mise en place d’un dispositif de valorisation des déchets Equipements : La construction de 60 toilettes sèches de type Ecosan équipées d’un point de lavage des mains permettra d’améliorer les conditions sanitaires pour environ 600 personnes. Valorisation des déchets : Les matières seront compostées et utilisées pour la fertilisation de cultures maraîchères et horticoles cultivés par les utilisateurs des installations sanitaires.
Mise en œuvre et financement
Mise en œuvre : 2016-2019 (3 ans) Coût total du projet : 322 000€ Financement : Agence de l’Eau Loire Bretagne : 100 000€ Stéphanoise des Eaux : 90 000€ Ville de Saint-Etienne : 58 000€ Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères : 44 000€ AIMF : 30 000 €
Domoni, ancienne capitale de l’île autonome d’Anjouan, est la 3ème ville des Comores. Sa population est estimée 20 000 habitants. La commune renferme des potentialités qui peuvent la placer parmi les régions les plus influentes de l’île d’Anjouan pour ses activités commerciales.
Le marché construit en 1980, agrandi par une petite galerie commerciale à l’étage, n’arrive pas à satisfaire les besoins des usagers et plus particulièrement, la demande des vendeurs de produits agricoles qui improvisent quotidiennement des étals à même le sol, occupant la place du parking, ainsi que la route conduisant à la Mairie de Domoni, située à 50 mètres.
Le présent projet va permettre d’agrandir l’étage afin de disposer de plus d’espace au rez-de-chaussée et d’améliorer de manière conséquente les conditions d’occupation des box et des stands destinés aux maraîchers et autres petits marchands de produits locaux.
Objectifs du projet
Objectifs généraux
Mettre en location les nouveaux aménagements réalisés à l’étage pour de nouvelles boutiques, ce qui va générer des recettes pour la Mairie (redevances des locataires)
Augmenter de manière substantielle les capacités d’accueil du marché.
Améliorer la circulation du public à l’intérieur du marché.
Ouvrir un restaurant dans ce lieu de grande affluence, avec pour conséquence une création d’emplois.
Objectifs spécifiques
Libérer les étals du rez-de-chaussée occupés par les vendeurs de tissus et de vêtements au profit des vendeurs de produits agricoles du terroir.
Améliorer l’occupation de l’espace au rez-de-chaussée et créer un espace de vente de poissons.
Libérer le parking occupé par les vendeurs de fruits et légumes saisonniers.
Désengorger la route passant devant le marché, trop souvent embouteillée à cause des marchands qui ne trouvent pas d’espace au marché.
Améliorer les conditions d’hygiène des poissonniers et des bouchers qui manquent d’espace et de conditions favorables à l’exercice de leurs activités respectives.
Séparer les marchands de tissus et vêtements qui vont occuper l’étage, des vendeurs de produits agricoles et poissonniers qui vont occuper le rez-de-chaussée.
Activités
Couverture d’une dalle en béton de la façade Est.
Achèvement de 6 locaux de l’ancien bâtiment à l’étage pour en faire des boutiques.
Achèvement du local situé dans la partie Nord du bâtiment en face du parking.
Aménagement d’une aire de restauration à l’étage dans la partie Est du bâtiment.
Budget et mise en œuvre
Mise en œuvre : 2016 (6 mois) Budget total : 33 000 euros AIMF : 32 000 euros Ville de Domoni : 1000 euros
Aux côtés de la Banque Mondiale, l’AIMF apporte son expertise pour la modernisation de la chaîne budgétaire et comptable du Ministère de l’Union des Comores et des 3 îles autonomes : Ngazidja, d’Anjouan et de Mohéli.