Un culte interreligieux en Hommage à Manu Dibango

La cérémonie religieuse organisée le 23 juin 2021, à l’Eglise de la Madeleine à Paris, est venue conclure une série d’activités en hommage à Manu Dibango. Décédé le 24 mars 2020, cet évènement a été tenu au mémoire et à l’honneur de ce saxophoniste de légende, en l’élevant à la dignité de Grand Cordon de Mérite à titre posthume.

Manu Dibango était citoyen du monde, africain universel et camerounais authentique et convaincu. Laissant derrière lui 60 ans de carrière exceptionnelle, marquée de la passion et du dévouement à la musique, il constitue un exemple de l’innovation et de l’inspiration.

En présence de la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’ambassadeur du Cameroun en France et de l’adjoint au Maire de Paris chargé des Relations Internationales, avec les hommes de religion et les chefs traditionnels, cette rencontre était à la fois culturelle, diplomatique et religieuse, à l’image du talentueux artiste commémoré.

Lutte contre l’esclavage dans les pays du G5 Sahel

Le Forum régional pour la lutte contre l’esclavage réuni à Bamako le 8 juin 2021 à l’initiative du Réseau G5 Sahel de lutte contre l’esclavage et du BIT est une occasion de mobiliser les décideurs et l’ensemble des acteurs de la société.
Un plaidoyer est porté pour criminaliser l’esclavage dans tous les pays de la sous-région. Par ailleurs, un Manuel de lutte contre l’esclavage au Sahel en cours d’élaboration.

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BOBO-DIOULASSO – Renforcement de l’accès à la planification familiale

La commune de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, compte plus d’un million habitants dont environ 250 000 femmes en âge de procréer. Avec un taux de prévalence contraceptive estimé à 28 %, les projections indiquent que la population de la ville pourrait doubler d’ici à 2050. En parallèle le phénomène de grossesses précoces, notamment en milieu scolaire, prend de l’ampleur sur le territoire.

Face aux enjeux rencontrés, la ville de Bobo-Dioulasso s’est engagée dans la promotion de la Planification Familiale depuis le début des années 2010 et en 2018, elle s’engage avec l’appui de l’AIMF et de la Mairie de Paris autour d’un projet d’une durée de 2 ans. Celui-ci permettra de renforcer l’offre sur le territoire, de susciter la demande au sein des communautés et de développer des approches spécifiques adaptées aux jeunes.

 

10 Formations sanitaires ciblées et 1 point prestation PF ouvert pour les jeunes
40 000 personnes sensibilisées
3 000 nouvelles utilisatrices de services de PF sur le territoire 
Le projet contribue à l’atteinte des ODDs à l’échelle locale (1, 3, 5)

Le leadership local, un rouage essentiel des politiques de planification familiale

Le Maire, par les liens privilégiés qu’il entretient avec la population, est le plus à même d’appréhender la diversité des questions culturelles et sociétales susceptibles d’avoir une influence sur le développement de la planification familiale. Il peut donc engager la population locale et mettre en œuvre une politique de planification familiale qui garantisse à chacun la possibilité d’élever sa famille comme il le souhaite.

C’est dans cet esprit collaboratif, en complémentarité avec les services de l’Etat, que le projet de la ville a été conçu. Associant autorités sanitaires, société civile, expertise nationale et internationale autour de la municipalité, le projet vise à pérenniser les initiatives d’accélération de la planification familiale sur le territoire, soutenant en particulier son intégration au sein des services municipaux et la communication pour le changement de comportement.

 

Objectifs et activités du projet
  • Améliorer l’offre de services de planification familiale (PF) et santé sexuelle et reproductive (SSR) en qualité et en quantité dans les 10 formations sanitaires : formation de 40 agents de santé, équipement et approvisionnement des centres.
  • Accroître la demande de services PF et SSR : formation de 150 agents de santé communautaire et animateurs relais, réalisation de 1000 visites à domicile, 80 ciné-débats et 20 théâtres fora.
  • Développer des services de PF adaptés aux jeunes : aménagement d’un espace dédié au sein du centre de jeunesse, formation de 60 pairs éducateurs et interventions en milieu scolaire.

 

Chiffres clés

Durée du projet : 2 ans (2018/2020)
Budget global : 240 500 €
Partenaires : Mairie de Bobo Dioulasso, AIMF, Ville de Paris, MFPF
Ce projet est soutenu par la Fondation Bill & Melinda Gates et la Wallonie via le Fonds de coopération de l’AIMF

Banfora – Alimentation en eau de 22 villages

Lancé en avril 2010, le projet de Renforcement du système d’alimentation en eau potable et d’assainissement des 22 villages de la Commune de Banfora (Burkina Faso), financé par l’AIMF, la Commune de Banfora et l’Agence de l’eau Rhin Meuse, s’est achevé en 2013. La réalisation de 22 forages et la réhabilitation de 10 forages anciens aura permis de desservir en eau potable 10 200 personnes supplémentaires, faisant passer le taux de couverture en eau potable de 53 % à plus de 80%. 

Des équipements sanitaires ont par ailleurs été mis en place dans les écoles, les marchés, et auprès des familles. Un programme de formation à la gestion et à l’entretien des infrastructures d’eau et d’assainissement a été développé tout au long du projet. Enfin, le projet a permis de créer et structurer le service communal de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement au sein de la Direction des services techniques de la mairie. Une équipe permanente composée d’un coordinateur, de deux ingénieurs, d’un sociologue et d’un secrétaire, est dorénavant en charge d’en pérenniser les acquis et de mettre en œuvre la politique locale d’accès à l’eau et à l’assainissement.

 

Contexte

La commune de Banfora a été créée en 1959 et est devenue commune de plein exercice en 1960. Elle comprend environ 70 000 habitants. 22 villages ont été rattachés à la commune en avril 2006, suite à la réalisation du processus de décentralisation. Ils constituent la zone d’intervention du projet.

Les bénéficiaires du projet sont les 20 000 habitants des 22 villages identifiés. Ils sont composés de 51,60 % de femmes et de 48,4 % d’hommes. Ils sont marqués par une situation de grande pauvreté et une méconnaissance des enjeux liés à l’assainissement. Le projet concerne l’accès à l’eau et le dispositif d’accès à l’assainissement.

 

Objectifs

Objectifs généraux

  • Améliorer la situation sanitaire et l’hygiène de Banfora ;
  • Renforcer les capacités en gestion des projets liés à l’eau et à l’assainissement de la mairie.

 

Objectifs spécifiques

  • Améliorer l’accès à l’eau dans la zone cible ;
  • Améliorer durablement l’hygiène et l’assainissement dans la zone cible ;
  • Renforcer les capacités de gestion, d’organisation, de maîtrise d’ouvrage, de suivi évaluation des acteurs communaux et locaux.

 

Activités

1). Amélioration de l’accès à l’eau dans la zone cible

  • Consolidation du dispositif d’hydraulique rurale dans les villages : réalisation de forages équipés de pompes à motricité humaine, après sélection sur appel d’offre et formation d’entreprises locales.
  • Renforcement des capacités de gestion des systèmes d’eau par les associations villageoises : constitution et la formation des comités de gestion des points d’eau dans les villages ; rencontres inter villageoises sur le thème de l’eau ; mise en place de groupes mutuels de réparation des pompes et formation des réparateurs.

 

2). Amélioration durable de l’hygiène et l’assainissement dans la zone cible

  • Développement de l’accès à l’assainissement  : construction de latrines dans les 22 villages
  • Sensibilisation des populations aux enjeux liés à l’hygiène, à l’assainissement et à la maintenance des systèmes mis en place : organisation de séminaires de sensibilisation dans les villages, constitution et formation de comités de salubrité, formation des artisans maçons locaux à la construction des latrines.

 

3). Renforcement des capacités de gestion, organisation, maîtrise d’ouvrage et suivi-évaluation des acteurs communaux et locaux

  • Constitution d’une cellule communale de gestion du projet.
  • Tous les partenaires du projet sont réunis et formés aux aspects techniques et organisationnels de la gestion de projet dans le secteur de l’eau et de l’assainissement à l’occasion d’un séminaire organisé à Banfora.

 

Mise en œuvre et financement

Mise en œuvre : 2010-2013
Coût total du projet 550 000 €
Financement  :
AIMF : 440 000 € dont 100 000 € de l’Agence de l’eau « Rhin-Meuse »
Commune : 100 000 €
Usagers : 10 000 €
Partenaire : Agence de l’eau Rhin Meuse